×

Les moment où l’on est le plus souvent confronté à des questions sur son identité arrivent généralement à des étapes marquantes de la vie: L’adolescence, le passage de l’école à l’université, l’âge adulte, devenir conjoint ou parent, faire face au syndrome du nid vide. Tout au long de notre vie, nous devons réconcilier l’image que nous avons de nous-mêmes avec le monde qui nous entoure. Nous sommes des êtres sociaux, par conséquent, le besoin d’être acceptés au sein de la communauté avec laquelle nous nous identifions ou dans laquelle nous nous trouvons est essentiel.

Le désir de m’intégrer était irrésistible à tel point que j’étais prête à me compromettre.

Adolescente, j’avais souvent l’impression de ne pas appartenir. J’ai trouvé du réconfort auprès de musiciennes comme l’auteure-compositrice-interprète pop-rock P!nk aussi connue comme Alecia Hart. P!nk défendait les marginaux avec des chansons comme Raise Your Glass  (Lève ton verre) et une de mes préférées Perfect (Parfait). En embrassant et en célébrant ce qui est atypique, elle m’a donné la confiance nécessaire pour faire de même.

Je voulais avoir l’audace de vivre dans ce monde en tant que moi-même, assumer ma différence par rapport à mon entourage, aimer le punk même si ma couleur de peau n’était pas « la bonne ». Les obstacles à l’acceptation sont devenus des marqueurs identitaires. Malheureusement, le désir de m’intégrer était toujours aussi fort à tel point que j’étais prête à compromettre ce que je suis et honnêtement, ce n’est pas si difficile quand on ne sait pas qui on est. Ce genre de compromis peut se poursuivre longtemps jusqu’à l’âge adulte, dans l’environnement et la communauté.

En tant que chrétien, mon identité est en Christ. Mais pour que je puisse m’appuyer solidement sur cette identité, deux questions doivent trouver réponses : (a) que signifie réellement avoir mon identité en Christ ? et (b) étant donné que je vis dans ce monde, comment puis-je préserver mon identité chrétienne face à l’exigence incessante que mon identité soit définie en des termes toujours changeants ?

Notre Identité en Christ, en Bref

Premièrement, je suis un enfant du Dieu vivant. Il m’a adopté dans sa famille parce que je crois en Jésus, mon Seigneur et Sauveur. Je suis appelé (e) selon son dessein, non le mien ni celui du monde. Je me tiens, sans mérite, pardonné (e) de mes péchés par la puissance du sang du Christ, en tant que nouvelle créature. La Bible me décrit comme connu (e) (Jean 10.14) ; élue (Éphésiens 1.4) ; et aimé (e) de Dieu (1 Jean 3:1) ; entre autres choses. Mon devoir est donc de l’aimer, de lui obéir et de le louer. Christ vit en moi (Galates 2.20) ; je vis donc par la foi. Le monde ne peut donc pas me dicter ma conduite ; seul Christ siège sur le trône de ma vie.

Je vis donc par la foi. Le monde ne peut donc pas me dicter ma conduite.

Tout ceci et bien plus encore, est vrai pour tous les chrétiens. Dans les pages de la Parole de Dieu, nous découvrons qui nous sommes. A travers son regard et sa grâce, c’est là que vous trouverez la vérité sur qui vous êtes vraiment. Et lorsque nous voyons le monde continuer à vivre dans l’ignorance de la vérité sur Christ et de qui nous sommes en lui, nous sommes confrontés à la terrible réalité de ce que nous serions si Christ ne nous avait pas révélé notre identité.

Maintenant que nous savons cela et que nous possédons la définition immuable de Dieu de notre identité, Comment vivre dans ce monde alors que nous ne sommes manifestement pas de ce monde  (Jean 17.11, 16) ?

Comment le Monde Influence l’Identité

Nous pourrions nous tourner vers l’Église et construire notre vie uniquement autour de cette communauté. Mais la réalité est que nous ne pouvons pas nous séparer complètement du monde. De plus, Dieu ne nous a pas appelés à cela (Jean 17.15). La communauté de l’Église est là pour nous tenir responsables et nous accompagner dans le cheminement vers une vie plus conforme à celle du Christ. Mais elle ne peut pas nous isoler des influences du monde. L’Église est toujours une communauté au sein d’une communauté plus large, impossible d’y échapper. En fait, désirer une relation positive avec ceux qui sont extérieurs à l’Église est un instinct profondément chrétien. Cependant, notre foi est toujours en conflit avec le désir d’acceptation.

Notre foi est toujours en conflit avec le désir d’acceptation.

Nous pouvons nous dire que nous ne voulons pas offenser quelqu’un, ou que ce n’est qu’une petite affaire, un pieux mensonge, mais il y aura toujours une pression pour se conformer (Romains 12.1-2). De plus, l’Église elle-même est composée de toutes sortes de personnes aux convictions diverses. Certaines d’entre elles ne tiennent pas du tout à l’identité chrétienne. Par conséquent, la pression vient de toutes parts pour nous pousser à atténuer la radicalité de notre identité chrétienne. Si nous sommes honnêtes, se conformer au monde est plus facile que de s’en tenir à l’écart ; c’est aussi généralement plus avantageux à titre personnel. Sinon, comment expliquer que des pasteurs compromettent la vérité divine lorsqu’ils sont menacés de rejet ? De même, qu’est-ce qui se cache réellement derrière la tendance des Occidentaux à déconstruire la foi ?

Alors, que faire ? Comment vivre dans ce monde sans que cela affecte qui nous sommes en Christ ?

Chrétien, Embrasse ta Vocation

Je propose que nous prenions exemple sur la Génération Z. Nés entre le milieu des années 90 et les années 2000, ils sont des natifs du numérique. Mais plus encore, ils ont popularisé des idées comme la théorie critique, l’individualisme expressif et la relativité de la vérité. Parmi eux, on observe un désir accru de résister au statu quo. Être différent est devenu la nouvelle tendance. J’ai constaté l’essor fulgurant de ces nouveaux concepts identitaires et la manière implacable et inébranlable dont les gens y adhèrent.

Ce devrait être nous, Chrétiens sans complexe et sans peur de nous démarquer.

C’est ce que nous devrions être. Résolument chrétiens et sans crainte de nous démarquer. Ça devrait être nous, proclamant sans pitié et sans relâche qui nous sommes en Christ et le vivre quotidiennement. Mais nous ne le sommes pas. Au contraire, ce sont ceux qui s’opposent à l’identité chrétienne qui sont eux-mêmes sans complexe. L’identité, l’appartenance et la connaissance sont des questions profondes. Lorsque l’Église rencontre le monde, celui-ci devrait trouver un peuple sûr de lui, plein de conviction ; des gens qui n’ont pas peur d’être ceux que Dieu les a appelés à être, croyant en ce qu’il a révélé comme étant vrai.

Je recommande donc d’agir comme des étrangers sur une terre temporaire. Ce monde n’est pas votre demeure. Accueillez les différences. Trouver la joie dans le fait d’être mis à part du monde doit être une norme chrétienne. Alors, que le monde voie, à travers notre manière de vivre, que bien que nous habitions ce monde, nous appartenons à un autre. Soyons sobres et comprenons la profondeur de ce cheminement avec Christ. Portez votre croix et acceptez le prix de l’appartenance au Christ. Dieu nous connaît et satisfait notre besoin de communion par l’Église. Je suis certain que cette expression inébranlable et courageuse de notre identité en Christ amènera davantage de personnes à la connaissance du seul vrai Dieu. Que notre foi influence le monde plutôt que l’inverse.

Demeurez Fermes en Christ

Ce n’est pas le moment d’avoir peur ou d’être trop sensible à la vérité. Alors, commencez par réfléchir à ce que vous seriez sans Jésus et à ce que signifie être en Christ. Ce contraste devrait nous rappeler l’importance de demeurer en Christ. Il suffit d’un petit mensonge, d’un petit compromis pour faire changer quelqu’un d’une bonne direction à la mauvaise.

Réfléchissez à ce que vous seriez sans Jésus et à ce que signifie être en Christ.

Je prie pour que Dieu fortifie notre détermination face à la tentation, qu’il nous aide à mieux le connaître, à croire ce qu’il dit de nous et à nous rapprocher de lui, afin que ce que nous sommes en lui ne soit jamais ébranlé.

LOAD MORE
Loading