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Je viens d’Afrique de l’Ouest.  C’est une partie de l’Afrique où – comme une grande partie du continent – le concept de «tribu» est assez courant.  Les considérations tribales influencent de nombreuses décisions importantes de la vie, du vote dans le cadre de l’église ou de la dénomination.  La tribu est très souvent un facteur qui influence les personnes qui choisissent de se marier.

Il n’est pas étrange de constater, par exemple, qu’un homme Kikuyu au Kenya voudra épouser une femme Kikuyu.  Un Xhosa en Afrique du Sud épousera probablement une autre Xhosa, tandis qu’un Igbo au Nigéria voudrait s’en tenir à une autre Igbo.  Jusqu’à ce que la mort les sépare.

Quelle est ma tribu?

J’entends souvent les vieillards dire : «Assurez-vous d’épouser une belle fille de votre tribu.» Mais, peu de temps après je me pose la question: «Pourquoi dois-je me marier uniquement à une personne de ma tribu ? ».  Une autre question serait: «quelle est ma tribu ? ».  J’ai une double filiation.  Mon père était Mbum, l’un des groupes ethniques du nord-ouest du Cameroun.  Ma mère, par contre, était Nso (prononcé «Nso-h»), un clan voisin des Mbums.  Donc, je ne me considère pas comme entièrement Mbum ou Nso, mais comme les deux.  Cela devient encore plus compliqué.  Mon nom, “Ngala”, est un nom typiquement de Mbum mais je ne parle pas la langue de mon père.  Je ne parle que celle de ma mère, car j’ai grandi en grande partie à Nso.

Les membres d’une tribu croient qu’ils sont intrinsèquement différents de ceux des autres tribus

Jusqu’à la fin de mon adolescence je n’avais pas vraiment réfléchi à l’idée de tribu et à la façon dont elle influence la vie quotidienne.  Ce n’est qu’à ce moment-là que j’ai compris à quel point cette notion de tribalité est ancrée dans nos us et coutumes, malgré le fait que la plupart des personnes vivant en Afrique subsaharienne se ressemblent.  Malgré cela, les membres d’une tribu croient qu’ils sont intrinsèquement différents de ceux des autres tribus.  Ces divisions ont été à l’origine de tant de guerres en Afrique avant la colonisation.  Elles sont encore aujourd’hui la cause de nombreux troubles civils sur le continent aujourd’hui.

Une identité trouvée dans des valeurs partagées

Il est triste de voir les gens fonder leur identité autour des tribus au lieu de le faire autour de  valeurs communes partagées, et cela même pour les chrétiens

En tant que chrétien, qui dois-je épouser?

Le Cantique des Cantiques ne raconte-t-il pas l’histoire d’une relation métissée ?  Il y a un certain consensus sur le fait que la mariée dans le poème est une Shulammite tandis que le marié est un Israélite.  Elle a admis : « Je suis noire mais je suis belle, filles de Jérusalem, sombres comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon » (Cantique des Cantiques 1: 5).  Bien que le livre soit poétique, nous pourrions soutenir que l’époux était au moins d’un teint beaucoup plus clair que son épouse (Cantique des Cantiques 5:10).  Pourtant, malgré leurs apparentes différences raciales ou tribales, ils étaient mariés.  Salomon l’adorait (Cantique des Cantiques 1:15).  À cet exemple, nous pourrions ajouter Boaz et la Moabite Ruth – un mariage dans la lignée de David (Ruth 4: 18-22) et du Seigneur Jésus (Matthieu 1: 5).

Permettez-moi maintenant de proposer quatre considérations que les chrétiens africains doivent garder à l’esprit avant le mariage

1. Aimer Dieu ensemble

Avoir un conjoint qui aime Dieu signifie que vous comprenez tous les deux que Dieu est le centre et le but de la vie, et cela inclut votre mariage.  Sans lui, cela ne fonctionnera pas.  Cela peut sembler un exemple extrême, mais vous pouvez trouver un conjoint craignant Dieu de la Croatie, bien que vous soyez peut-être du Malawi.  Il pourrait vous convenir mieux qu’un homme de votre village.  Dans 1 Corinthiens 7, Paul laisse entendre que le mariage entre un chrétien et un non-croyant est loin d’être idéal.  En pratique, les défis d’une telle situation sont évidents.  Suivre le Christ est difficile.  Un conjoint qui n’aime pas Jésus ne fera que rendre cette situation plus difficile.

Suivre le Christ est difficile.  Un conjoint qui n’aime pas Jésus ne fera que rendre cette situation plus difficile

2. Se respecter les uns les autres

La plupart des parents africains ont tendance à conseiller à leurs enfants de se marier au sein de leur tribu.  Mais ce conseil pourrait négliger l’un des facteurs fondamentaux qui mènent à un mariage réussi : le respect.  Dans Éphésiens 5:33, Paul écrit : « Du reste, que chacun de vous aime sa femme comme lui-même, et que la femme respecte son mari. » Bien qu’il soit le chef de famille (Éphésiens 5: 22-  24), le mari est censé respecter sa femme et l’aimer de manière sacrificielle (Éphésiens 5:25).  Le respect ou la soumission sont mutuels (Éphésiens 5:21).  Mais aucun groupe ethnique ou aucune tribu n’est prédisposé à être plus respectueux qu’un autre.  Si votre préoccupation principale est la tribu, vous risquez de négliger le caractère.

3. Partagez une vision commune

La Bible dit que deux personnes ne peuvent pas marcher ensemble sauf si elles sont en accord (Amos 3: 3).  C’est vrai pour le mariage.  Bien que la tribu ait tendance à être la principale considération pour la plupart des Africains avant de se marier, il est important de se demander comment la vision de vie de votre futur(e) conjoint(e) s’adapte à la vôtre.  Si vous basez tout sur la tribu, votre mariage pourrait être voué au désastre avant même d’avoir commencé.  Cela pourrait ressembler au joug inégal dont parle Paul quand il exhorte les chrétiens à ne pas être attachés aux incroyants (2 Corinthiens 6:14).  On peut dire sans risque de se tromper qu’un croyant et un non-chrétien auront des visions très différentes pour leur vie.  Pour commencer, le premier comprend que toute la vie est pour la gloire de Dieu.  Mais même dans le cas où les futurs époux et épouse sont tous les deux chrétiens, ils peuvent avoir des ambitions ou des projets totalement incompatibles.

Si votre préoccupation  principale est la tribu, vous risquez de négliger  le caractère

4. Demandez le consentement des deux familles

Enfin, lorsque deux jeunes gens décident de se marier, ils doivent faire connaître leurs intentions à leurs familles respectives.  Il est important d’avoir la bénédiction des deux familles  parce que ces dernières peuvent travailler pour saper un mariage qu’elles n’approuvent pas ou ne soutiennent pas.  La bénédiction des parents est souhaitable (voir, par exemple, Genèse 24:49).  Cependant, leur approbation ou leur désapprobation ne devrait pas être la seule base sur laquelle un mariage a lieu ou non.  Mais parce que la famille reste un lien important dans la société africaine, les futurs couples devraient désirer son accord pour leur décision de se marier.  Cela peut inclure des négociations sur la dot qui nécessitent également de la sagesse.

En fin de compte, le mariage est le reflet du Christ – il a été conçu par Dieu pour présenter l’Évangile

Un mariage fondé sur l’amour de Dieu est à la fois un témoignage pour le monde et un hommage à Dieu.  Il convient également de noter que Dieu a fait en sorte que les partenaires soient beaux at attirants l’un pour l’autre, indépendamment de la race ou de la tribu.  En fin de compte, le mariage est le reflet du Christ – il a été conçu par Dieu pour présenter l’Évangile (Éphésiens 5:32).  Peu importe d’où viennent les conjoints ou à quoi ils ressemblent, pour autant qu’ils aiment Dieu.  Pour ceux qui se demandent qui fera un(e) conjoint(e) parfait(e), il est bon de s’en remettre à Dieu dans la prière et de lui demander de vous guider.  Tout en étant ouverts aux conseils, nous devrions laisser Dieu et ses instructions nous guider plutôt que d’être dirigés par la tribu, la famille et les ami

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