Le messager dans Ésaïe est exhorté à s’exclamer devant le peuple : ‘Voici votre Dieu ! Il s’agit là d’un appel à contempler la majesté, la splendeur et la puissance de Dieu qui transcende toute sa création, mais aussi un appel à contempler le Dieu qu’on peut connaître, qui est toujours présent et intimement personnel. À bien des égards, la série sur les attributs de Dieu a servi cet objectif, en nous amenant à regarder, à nous émerveiller et à adorer Dieu à la lumière de sa transcendance et de son immanence.
Dieu est assis sur son trône. Mais il tend la main à ceux qui sont dans le besoin.
Le Seigneur est Puissant et l’infini. Il s’appelle père, époux et rédempteur. Il est assis sur son trône, mais il tend la main aux nécessiteux dans la poussière. Sa demeure est éternelle, mais il descend pour réconforter les humbles. Ces deux vérités jumelles, la transcendance et l’immanence de Dieu, doivent être maintenues en tension pour le reconfort, l’encouragement et la sobriété du croyant.
Bien Qu’Il N’ait Besoin de Rien, Dieu se Rapproche de Nous.
Comme l’écrit Stephen R. Holmes : « Dieu est à la fois transcendant sur et immanent dans son monde. » Ces mots du XIXe siècle expriment l’idée selon laquelle, d’une part, Dieu est séparé de sa création et n’en a nul besoin ; alors que de l’autre, il pénètre le monde par sa puissance créatrice qui le soutient, le façonne et le dirige de manière à le maintenir sur la voie qu’il a prévue.
Dieu demeure éternellement, mais Il se rabaisse et descend pour réconforter les solitaires.
La Bible parle de Dieu à la fois comme transcendant et immanent. Par exemple, nous lisons que Dieu est Saint et que, dans sa sainteté, il consumera les pécheurs dans sa colère. Pourtant, il est si tendre qu’il nous couvre de ses délices inépuisables et débordants (Psaume 21.8-9 ; 16.11). Dieu est assez puissant et majestueux pour tenir les myriades d’étoiles. Et pourtant, il les connaît toutes et les appelle chacune par son nom. De la même manière, il connaît le nombre de cheveux sur nos têtes (Jérémie 31.35 ; Psaume 147.4 ; Luc 12.7). Herman Bavinck, commentant cette présentation de Dieu, a fait remarquer : « Il n’y a aucun livre au monde qui, à un tel degré et de la même manière que les saintes écritures, affirme à la fois la transcendance absolue de Dieu au-dessus de toute créature, et en même temps, la relation intime entre la créature et son Créateur. »
Dieu est Avec Nous, à Tout Moment
Le Psaume 113 dépeint parfaitement cette vérité. Les versets 4 à 6 du Psaume 113 mettent en évidence le Dieu qui est au-dessus de toutes les nations. Il est doté d’une autorité absolue et indépendante de sa création. Ensuite, les Psaumes 113.7-9 nous parlent merveilleusement de la grâce et de la miséricorde de Dieu. Il tend la main et prend soin des faibles, des fragiles et des vulnérables.
L’enfant de Dieu trouve de l’assurance dans le fait que Dieu soit en même temps transcendant et intimement relationnel.
En outre, le Psaume 139 nous rappelle la proximité et la nature toujours présente de Dieu, qui est partout et à tout moment. Dieu est là en tout lieu. Il n’existe aucun endroit où Dieu ne soit présent. Dieu est à la fois proche et lointain. Il remplit tout l’univers de telle sorte qu’il est présent partout, qu’il voit, contrôle et soutient tout. Comme l’a dit C. S. Lewis, « Dieu est à la fois plus éloigné de nous et plus proche de nous que tout autre être. »
L’enfant de Dieu peut avoir confiance et trouver de l’assurance dans le fait que le Dieu transcendant est un Dieu relationnel et intime. Il désire demeurer avec amour auprès de son peuple. L’histoire de l’Écriture est celle d’un Dieu qui travaille et prévoit d’habiter dans une douce communion avec son peuple (Deutéronome 4.7, 20 ; 7.6 ; 14.7 ; 26.18 ; 2 Samuel 7.24 ; 2 Corinthiens 6.18 ; Apocalypse 21.7). Il veut être leur Dieu, et eux son peuple. Il est Emmanuel ! Ce qui se traduit par « Dieu avec nous. »
Noël, Incarnation et Immanence
L’immanence du Dieu transcendant est parfaitement et pleinement manifestée dans le Christ incarné. En Christ, Dieu s’est fait chair pour demeurer au milieu de son peuple et mourir, dans l’amour et la grâce, en tant que substitut de l’homme pécheur, afin de réconcilier ceux qui étaient éloignés de lui. La bonne nouvelle de Noël ne concerne pas seulement la naissance d’un bébé, mais celle du Fils éternel de Dieu qui s’est fait homme pour nous sauver de nos péchés et nous conduire à l’union avec le Dieu transcendant. C’est grâce à cela que nous pouvons chanter : “Dieu et l’homme sont assis à la même table.” Voilà vraiment une bonne nouvelle qui remplit nos cœurs de joie !
